Cancer du sein et prise de poids
De multiples interactions existent entre Cancer et Nutrition. La maladie cancéreuse influence en effet la prise alimentaire, le poids et le statut nutritionnel de la personne malade. Et si de prime abord, on associe toujours cancer et dénutrition, la prise de poids pendant ou après un cancer du sein reste un problème médical majeur puisqu’il impacte négativement le pronostic à terme.
Cancer du sein et prise de poids
La prise de poids est devenue une réalité et un facteur secondaire au cancer du sein. Cette augmentation du poids qui tend vers une obésité de type sarcopénique (avec diminution de la masse musculaire) s’explique par le traitement même de la maladie. En cause, les effets secondaires à la chimiothérapie qui induisent des bouleversements physiologiques importants auxquels se rajoutent un ralentissement du métabolisme de base ainsi qu’une diminution de l’activité physique.
La prise de poids constatée est de 2 à 4 kg et peut atteindre 12,5 kg en 1 an. Elle est, selon les études, en moyenne supérieure de 5 % au poids initial. Une prise de 5 kilos dans l’année qui suit l’annonce d’un cancer a un effet délétère et un mauvais pronostic concernant le risque de rechute.
Quant au surpoids et à l’obésité, ils aggravent le risque de développer un second cancer, gynécologique, digestif ou autre. Enfin, les femmes non ménopausées et dont le traitement est basé sur une chimiothérapie sont les plus touchées par cette augmentation de leur poids corporel.
Surveiller l’Indice de Masse Corporelle
L’augmentation de l’Indice de Masse Corporelle (rappel IMC = rapport poids/taille au carré) est devenue une question de survie. Un IMC élevé se révèle ainsi de mauvais pronostic dans la récidive, l’apparition d’un second cancer et sur le taux de mortalité.
L’explication tient en partie au fait que l’excès de poids est associé à un état d’hyperinsulinisme et corrélé au facteur de croissance IGF-I (Insulin-like Growth Factor). Il semblerait que l’insuline et l’IGF-1 influencent le processus tumoral en stimulant la multiplication des cellules malignes.
Nutrition et Prévention
En parallèle du traitement primaire de la maladie, la nutrition apparaît primordiale en second outil thérapeutique. Les objectifs diététiques et nutritionnels se veulent triple. Ils visent à améliorer la qualité de vie de la personne, à en rallonger l’espérance de vie et à diminuer le risque de rechute.
L’étude WINS en ce sens a permis de démontré que la diminution des apports lipidiques s’associait à une réduction de l’IMC et améliorait de fait la survie en évitant la rechute. Ces résultats sont d’autant plus probants chez les personnes à cancer du sein à récepteur œstrogène ou progestérone, l’accompagnement diététique leur a permis une réduction du risque à hauteur de 50 %, avec survie sans rechute.
Conseils hygiéno-diététiques
Le suivi post-thérapeutique doit se baser en conséquence sur une prise en charge à la fois médicale et diététique, accompagnée d’une prescription de l’activité physique adaptée aux possibilités de la personne. Des changements directs sur le mode de vie améliorent de fait le devenir des personnes :
- Objectifs de poids raisonnables
- Maintien d’un poids stable pour des personnes ayant un IMc < 25
- Patientes en surpoids ou obèses : perte de poids conseillée autour de 10 % du poids corporel
- Réduction de l’apport lipidique autour de 15 à 20 % de l’Apport Energétique Quotidien (AEQ)
- Prescription de l’activité physique à hauteur de 3 à 5 heures par semaine
Conclusion
La prise en charge nutritionnelle de la personne atteinte d’un cancer reste une priorité. Pour lutter contre la prise de poids inhérente au cancer du sein, les objectifs nutritionnels doivent être bien ciblés et réalisés par un expert en diététique et nutrition. Au final, le traitement du cancer du sein repose sur une prise en charge médicalisée pluridisciplinaire incluant le suivi diététique et nutritionnel, de telle sorte que les patientes ne se sentent pas ou plus isolées dans leur lutte contre la maladie.
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